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Tu sais.
17 août 2013

Aujourd'hui, tu veux jouer avec moi.

[http://www.youtube.com/watch?v=E_MVMc9Z9VI] Si loin de toi, je te joue. Manu Chao

J'ai vraiment du mal à cerner où je dois me rendre pour comprendre ce que tu veux faire de nous. Je ne saisis pas la légéreté et la futilité dans lesquelles tu entraînes notre couple, notre amour surtout.

Je n'arrive pas à me faire à l'idée. Le fait que nous ne soyons plus un dans la vie, mais seulement dans le reflet de nos souvenirs, et dans la possibilité de tes jeux. Malheureusement, ce n'est pas ce dont j'ai besoin. Ce n'est pas ce dont j'ai envie. Ce n'est pas comme ça que j'imagine l'amour. Ce n'est pas comme ça qu'il sera beau.

Nous avons le choix. Enfin, moi, j'ai l'impression que nous avons le choix. J'ai compris cependant que pour toi c'est différent. Des forces, de sales connes de forces, t'habitent et te laissent croire que tu DOIS faire quelque chose, et ce sans moi au quotidien.

C'est une putain de merde noire. Tu es en train de foutre en l'air une des plus belles histoires d'amour du monde. Ce dernier n'a pas envie tu sais, de gâcher ce qui fait notre relation. L'amour partagé, non pas selon tes désirs ponctuels, mais bien celui qui se construit et qui grandit avec les jours qui se lèvent tous les jours, voilà ce que la vie nous réserve. 

L'amour ne doit pas se baser sur des paris gagnants, tu sais ?

Je ne suis pas vraiment maître de moi, ces derniers jours. Parfois, mes membres s'arrêtent de fonctionner, et le regard vague, je prends racine. Je cesse tout mouvement, je m'allonge souvent, je garde mes yeux ouverts et je ne sais plus ce que je fais. Je ne sais pas non plus où vont mes pensées. 

Dans ces moments, une chose reste sensible, mon coeur qui, comme une outre percée, verse des flots délavés sur une terre aride. Plutôt que d'abreuver ce terreau afin qu'il soit fertile, les pluies et les torrents le retournent, le délayent en bouillie.

D E S T R U C T I O N

J'en viens à me demander si c'est un désir de tout détruire qui t'anime. Peut-être ne l'as tu jamais ressenti dans ta vie, et il te submerge à présent, il devient plus fort que le reste. Quand il est étouffé par tes lambeaux d'amour, tu recules toute solution agéable pour nos coeurs, tu la rends compliquée, lointaine, et sûrement trop romanesque. Tu espères peut-être le roman maîtrisé de ta vie, ou ce ne sont que des souhaits, tu dois les trouver jolis, mais tu sais que la probabilité de leur réalisation est mince. C'est un risque que tu prends malgré tout. 

Tu vas me dire que je ne comprends pas. Non, je ne comprends pas tout. Je m'évertue à le faire, pourtant. Je suis pleine de bonne volonté, pleine d'amour pour toi. Je n'ai pas envie de te perdre. 

 Mais, je suis dans ce monde hostile, tandis que tu n'es plus là. Ma vie est une putain de tragédie. Ce n'est pas la solitude qui me fait peur, c'est bien l'absence de ton être. 

La jolie robe bleue, celle dont je te parlais, je n'ose pas la mettre. Je me trouve ridicule dedans. Tu n'es plus là pour me dire que, non, je suis radieuse, un ange dans une robe bleue. 

Ca me donne la force de crier des mots qui fâchent, je me sens tellement impuissante, alors je parle de choses dures, et j'emplois des mots qui font mal. 

 

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