20 mois de souvenirs.
C'est joli les chiffres ronds. On est sûr du calcul, et on sait qu'il sera facile à retenir. Ce sont vingt mois, jour pour jour, qui nous ont lié ensemble. Tu n'as jamais vraiment aimé les dates. Elles n'étaient pas importantes pour toi. Finalement, qu'est-ce qui était important ?
En trois articles, j'ai déjà parlé deux fois de dates. Le titre de cet endroit numérique est une date. C'est moi qui suis dans l'erreur, j'aurais dû trouver de beaux mots plutôt que des chiffres.
Mais je n'arrive plus à réflechir. Tu me sembles tellement lointaine, et pourtant tu es encore juste là dans mon coeur, dans mon cerveau. Tu occupes toutes mes pensées. Un sms du deux août, un sms de toi, tourne sans cesse dans ma boîte cranienne. " Je veux vraiment continuer avec toi, parce que je t'aime."
Ce sont tes mots, et ils ne s'en vont pas. Dans un même temps, je n'arrive pas à imaginer que nous soyons ensemble, de nouveau, alors que tout à l'intérieur de moi, ne tend que vers toi. Mais tu es partie dans un monde où tu ne veux pas m'emmener, alors je reste, plantée là, et je tourne en rond.
Des étoiles filantes ? Pourquoi pas après tout ? Je vais me faire à l'idée un certain temps, je vais peut-être même l'apprécier à sa juste valeur. Mais je ne suis pas sûre que ça puisse continuer dans le long terme. Je ne reste pas longtemps célibataire. Cette phrase pue. Ce que je veux dire, c'est que j'aime l'amour, et j'aime. Actuellement, c'est toi que j'aime. Et tu me manques terriblement.
Mon coeur est plein d'amour pour toi, et j'ai envie d'embrasser, de caresser, de serrer, et toute cette énergie positive se perd dans l'espace, se transforme en frustration. J'aurais aimé me dire que la vie n'était pas vaine, et que l'espace et le temps, les deux dimensions que le monde entier connait finalement, pouvaient continuer d'être transcendées par toi, par ta propre dimension, celle où tu m'entraînes quand notre amour étincelle.
Les sentiments ne sont pas seulement des entités passives.
En soit, je n'ai pas besoin de toi. Tu n'es pas indispensable à ma sociabilité, ni à ma survie purement matérielle.
Mais pourtant, tu es l'essence même de ma vie. Je ne me l'explique pas.
J'écris n'importe quoi, je n'aime pas mes mots, je n'aime pas non plus ceux qui sont déchaînés lorsque nous nous parlons de vive voix.
J'ai encore envie d'écrire une histoire avec toi. Mais je n'ai pas besoin de toi. C'est étrange. Pourtant tu es tout. Et toi, as-tu besoin de moi ?
Je me surprends à imaginer que tu vas changer radicalement, t'adaptant au nouvel environnement que t'offre les personnes qui t'entourent, écoutant leur musique et non plus la mienne, la notre devrais-je dire, partageant des films et des discussions avec d'autres, oubliant peu à peu ce qui faisait notre beauté. Aurions-nous encore des choses à nous dire après tout cela ? Je crains que non. Je crains que quelque chose ne se perde et ne se perde pour toujours. Quel grand malheur tombe sur nos vies ! Pourquoi ? Tant de choses auraient été possibles, nous étions biens, et nous étions belles.
J'aime penser à tous nos moments. Tu sais, ils sont vraiment très beaux. Je ne pense pas qu'il y ait sur cette petite planète, beaucoup de gens qui ont pu toucher ce que nous avons atteint.
Penses avec moi... Nos débuts, la cité U, le secret, la passion, les étreintes, les rires, les pleurs et les discussions, la musique, penses avec moi... La vie commune, les bonheurs simples, les voyages et les trajets... Nos danses. Tellement de choses, dans nos caresses.
Je m'égare, et je t'aime.